Toutes les méditations déjà diffusées
L’équipe du rencar se relaie depuis le début de l'épidémie pour offrir une brève méditation les lundi, mercredi, vendredi et dimanche.
Habituellement, le premier mai est l’occasion de se retrouver pour tous les travailleurs. Manifestations, revendications, discours sont au programme, selon les années.
Mais cette année est spéciale : les rassemblements ne sont pas autorisés.
Le muguet est en fleur dans tous les jardins, mais il ne sera cette année, que la confirmation que le printemps est bien arrivé; il ne sera pas le symbole de la Fête du Travail.
Pourtant entre télétravail et reprise au ralenti, entre tous ceux qui sont « au front » et ceux qui se languissent à la maison, beaucoup de questions se posent sur l’avenir et bien des incertitudes pèsent sur les travailleurs - et sur tout le monde, d’ailleurs.
Les informations nous inondent de nouvelles, rarement bonnes. La santé, l’économie, le ralentissement, le déconfinement, la solitude, la précarité : autant de sources d’inquiétude à gérer, à apprivoiser, à désamorcer…
Ce matin, le ciel chargé de lourds nuages gris est pourtant transpercé de petits carrés de ciel bleu, clair et pur. Ces ouvertures dans le ciel menaçant me parlent d’un autre chemin possible « Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie,
la vie en abondance. » Jn 10, 10 nous dira l’évangile de dimanche…
Alors je veux avoir confiance. Je veux croire qu’il existe une porte qui offre un passage, une espérance, une promesse qui sera tenue… Je veux croire qu’un « après » sera possible, qu’il sera riche de toute la solidarité témoignée les uns envers les autres pendant cette crise qui nous déstabilise et nous questionne. Et je veux croire que l’à-venir s’ouvrira sur cette vie promise en abondance.
27 avril 2020
Petit à petit, la vie va donc reprendre son cours…
LE RÉCIT DU RESTE DE NOTRE VIE
Rien ne sera pareil
Quand tout sera redevenu comme avant
Nous porterons sur les arbres les nuages
Les vieux murs de nos chagrins
Les chevaux les prairies
Un regard de nouveau-né
Étonné de voir le monde venir à lui
Dans la splendeur des premiers jours
Chaque instant sera printemps
Noce et chants d'oiseaux
Nous remonterons sans hâte les courants
Vers les eaux de nos enfances
Confiants avec le vent
Accordés à nous-mêmes
Capables du plus simple
Saisis d'une marche silencieuse
Aux sources du vivant
Nous nous tiendrons debout
Dans l'insolente clarté des astres
Cherchant de toutes les constellations
La plus marquée du signe de notre gratitude
La mieux promise à la jeunesse de ceux-là qui nous ont quittés
Corde tendue sur le souffle invisible de leur chant
En poètes nous poserons les pieds
Sur cette terre nouvelle
Sachant discerner la trace des chemins ouverts
Séparer le bon grain de l'ivraie
Rejetant le futile et l'inutile
Donnant au temps sa chance
À la joie son élan
Chaque jour sera un peu dimanche
Par ses clairières de silence
Ses jachères et ses aubes furtives
Ses brèches de lumière ses ciels éblouis
Ses trouées de soleil
Ses berges illuminées de fleurs sauvages
Ses matins clairs ses repos
Nous porterons au cœur
Le rêve secret de notre vie
Nous le dégagerons du sable de nos tristesses
Nous en ferons la page blanche
Le cahier où écrire d'un langage neuf
Le récit du reste de notre vie.
Jean Lavoué, le Blavet, 18 avril 2020.
26 avril 2020
…Ils l’avaient reconnu au moment où il rompait le pain. Lc 24, 35
Vivre serait ainsi
une alliance
par dessus la mort
et le désenchantement,
une remontée
vers la légèreté
qui naît
de s’entrevoir escorté.
L’absence ne vient plus
creuser la désespérance,
elle réveille le goût
d’autres rendez-vous.
Marcher à travers les rugosités,
se laisser dépayser,
attendre en soi
un Autre que soi.
La rencontre se fait
en chemin.
C’est plus tard
qu’on en reconnaît le fruit,
au goût de l’amour
et du pain retrouvé.
Francine Carrillo, Vers l’Inépuisable, Labor et Fides, 2002
22 avril 2020
« Aussi vite que possible, mais aussi lentement que nécessaire »
Prononcée par M.Berset il y a quelques jours à propos du déconfinement, cette phrase a été reprise par tous les médias, raillée sur les réseaux sociaux et même utilisée comme slogan sur des T-shirt…
Et pourtant…Pourtant, à moi, cette phrase parle de sagesse, de prudence et d’attention aux plus faibles. Elle me fait penser aux promenades en famille : les aînés courent devant, ils sont pressés d’arriver à destination. Le papa ou la maman donne la main au plus petit et ajuste son pas et sa vitesse au pas et à la vitesse de ce plus petit. Parce que le parent qui donne la main le sait bien : si on va plus vite, le petit ne pourra pas suivre et tombera. Ainsi, toute la famille va « aussi vite que possible », mais pour attendre le petit, toute la famille va « aussi lentement que nécessaire ».
Adapter sa vitesse et son rythme à l’autre, c’est ce qu’on fait quand on accompagne quelqu’un. On prend le temps qu’il faut pour que la confiance s’instaure et que le compagnonnage se tisse. C’est ce que Jésus fait avec les disciples d’Emmaüs : il adapte son pas à celui des deux hommes. Il prend le temps qu’il faut pour leur expliquer les Ecritures. Il ne cherche pas à aller plus vite, il ne prend pas de raccourcis. Il chemine, « aussi vite que possible et aussi lentement que nécessaire » pour que le déplacement se passe bien, pour que ses compagnons se sentent soutenus et compris, pour que personne ne soit abandonné au bord du chemin.
16 avril 2020
Un pont de rencontres... de Fernando Pessoa, proposé par Isabelle
De tout, il restera trois choses :
La certitude que tout était en train de commencer,
la certitude qu’il fallait continuer,
la certitude que cela serait interrompu
avant que d’être terminé.
Faire de l’interruption, un nouveau chemin,
faire de la chute, un pas de danse,
faire de la peur, un escalier,
du rêve, un pont,
de la recherche…
une rencontre.
14 avril 2020
Hier les méditations du rencar ont pris congé… un jour sans, pour se laisser combler de la fête de la veille : Pâques, ce désir de Dieu de nous faire traverser la mort pour nous ouvrir à une Vie sans fin.
Pour y arriver il a fallu suivre le chemin spirituel du Carême. Il nous a permis de découvrir et de ressentir cette volonté divine qui veut nous rejoindre au plus profond de nous. Un temps pour l’accueillir, l’entendre et petit à petit nous laisser aimer…
C’est le travail de l’Esprit, qui irrigue notre intelligence et notre cœur. Il vient soutenir notre désir d’imiter l’amour que Dieu a pour nous, tel que Jésus a su le révéler à l’humanité. Peu à peu, avec lui nous avons découvert comment le Seigneur agit par amour, vit par amour, amour pour son Père, amour pour ses soeurs et frères humains. Nous découvrons qu’Il se donne totalement à cet amour, que son chemin conduit au don de lui-même; mort sur la croix vendredi, il ressuscite au matin de Pâques et il nous ressuscite avec Lui, par amour. Au nom de l’Amour qu’il a pour chacune et chacun de nous. Au nom de ce désir que rien de nous ne disparaisse dans la mort.
Cet amour que nous percevons, cet amour que nous recevons, nous osons désirer qu’il devienne nôtre, que nous aussi, à la manière du Christ, nous vivions de cet amour donné pour le monde, pour nos frères et soeurs, là où nous sommes, dans la situation qui est la nôtre.
Pâques est passé, mais la force de l’Amour divin pour nous reste notre force pour vivre chaque jour et poursuivre notre route.
Notre chemin a croisé Pâques. Carrefour de la Vie. Croi-sée des chemins où l’humain rencontre le divin, où l’Amour de Dieu vient emboiter nos pas, pour marcher avec nous vers notre source. Là où nous serons en vérité, aucun doute Lui nous attend déjà.
Inspiré par la méditation du père Jean-Luc Fabre, revue Christus
12 avril 2020
Belle fête de Pâques! Malgré les recommandations à "rester chez soi, sauvons des vies", laissons-nous gagner par la Joie de la résurrection qui nous promet, ce matin, que la Vie est plus forte, que toujours elle l'emporte et qu'en fin de compte c'est notre ultime liberté que nous sommes appelés à être... pour l'éternité.
Merci à Aurore de nous offrir ce poème de Pâques.
11 avril 2020
Merci à Solange qui nous invite, ce samedi, à voir le BIEN et le BEAU, que notre émerveillement soit chemin vers la PAIX intérieure...
« SOUS LE CIEL CHACUN VOIT LA BEAUTE COMME LA BEAUTE PARCE QU’EXISTE LA LAIDEUR. CHACUN CONNAÎT LE BIEN COMME LE BIEN, CAR IL Y A LE MAL »
Que toute la laideur et le mal que nous découvrons durant cette période troublée nous rappelle la beauté de notre monde et le bien que nous sommes capables de faire. Alors que cela existe depuis la nuit des temps, nous redécouvrons avec étonnement que la laideur et le mal peuvent cohabiter avec la beauté et le bien dans notre petit monde. Osons regarder le mal en face pour reconnaître le BIEN, la laideur pour redécouvrir la vraie BEAUTE. Nous sommes en situation de guerre où un ennemi invisible décime nos rangs alors que tout est si calme, si serein au-dehors.
Alors que des humains se battent pour engranger des produits qu’ils pensent de nécessité, d’autres se battent sans compter pour sauver des vies. De quel côté sommes-nous. Peut-être ni de l’un ni de l’autre ; plus ou moins confinés chez nous essayons de ne pas nous renfermer sur nous-mêmes mais d’envoyer nos pensées positives à notre monde et nos prières à la création. Revenons à l’essentiel, revenons à l’origine car :
« REVENIR A L’ORIGINE, C’EST TROUVER LA PAIX. TROUVER LA PAIX, C’EST ACCOMPLIR SA DESTINEE »
10 avril 2020
Une méditation de 4 minutes à vivre, accompagné du chant des oiseaux qui retrouvent leur place dans le silence de nos rues désertées...
Aujourd’hui
Particulièrement
Le monde se rappelle la mort de Jésus
Un tournant historique
Dieu que l’on croyait tout puissant
Meurt bafoué, humilié, linché, abandonné sur une croix
La terre, elle,
La nature tout entière,
La création et tout le cosmos continue de s’éveiller
Le chant des oiseaux nous le rappelle
Dans nos villes
Dans nos vies
Il semble à la fois que tout est mort
Et pourtant plus que jamais la vie est là
qui chante à nos fenêtres
Je vous invite à prendre 2 minutes
En silence, accompagné des oiseaux
En vous posant cette simple question :
au-delà de ce qu’ai le sentiment de perdre en ces heures particulières de confinement,
qu’est-ce que perçois comme renouveau dans ma vie ?
(silence et chants d’oiseaux durant 2 minutes https://youtu.be/pZB4V89tr9Y)
La vie sera plus forte, nous sommes promis à un renouveau, une résurrection après les heures de vide, de silence d’isolement…
Aujourd’hui que vais-je faire ou vivre pour alimenter mon espérance ?
Pour ce mardi de la semaine vers Pâques : Dieu est amour fou de la femme, de l'homme que je suis... Très belle journée à chacune et chacun.
Dieu est fou d’amour, Dieu est fou de l’homme. Dieu a l’homme dans la peau.
Il ne peut s’en passer, il ne fait qu’y penser.
A coup sûr, il ne dort pas la nuit.
Dieu est là, comme un amoureux transit, celui qui guette une lettre, un mot, un signe de l’autre...
Il tressaille au moindre bruit de pas, je vous le dis: Dieu est amoureux! Dieu s’est pris d’amour pour sa créature, c’est vrai puisqu’il le dit.
Et nous qui nous imaginions «Dieu sait quoi».
Qu’il nous attend au tournant, qu’il calcule, suppute, pénalise...
Et voilà que Dieu envoie promener nos comptes.
Voilà qu’il renverse nos livres d’écritures, nos machines à calculer.
Il est là, comme un guetteur, comme à l’affût.
Je vous le dis: Dieu est amoureux, il nous fait des déclarations: Qu’importe ce que tu es, qu’importe ce que tu as été,
Qu’importe aussi tes infidélités d’hier, puisqu’aujourd’hui, tu es là. Qu’importe même ce que tu penses de toi, et surtout ce que tu crois que je pense de toi.
Puisque Dieu dit: «Mon amour pour toi ne changera pas!»
Image et méditation tirées de la brochure : "Réformé toujours, toujours réformer", RefBeJuSo 2017
6 avril 2020
Emprisonné 27 ans pour ses convictions, Nelson Mandela peut nous inspirer en cette période de confinement : "Le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur". Bon lundi
« En nous, la lutte entre la pesanteur et la grâce »
Ce jour les chrétiens du monde entier, pour la plupart confinés chez eux, font mémoire de la fête des Rameaux. Ce jour où, Jésus va à Jérusalem pour fêter la Pâque juive, sachant bien que son destin d’homme va se jouer dans les heures à venir...
<< Curieuse et paradoxale fête des Rameaux qui commence dans les acclamations joyeuses : « Vive Jésus le Fils de Dieu ! » et qui se termine dans un appel au meurtre : « A mort ! Crucifie-le ! ».
Et ne croyons pas qu’il y a, comme dans les mauvais westerns, les « bons » d’un côté qui acclament l’entrée de Jésus à Jérusalem et de l’autre côté les « méchants » qui réclament sa mort. La foule, souvent, est versatile et le cœur de l’homme partagé. Ce sont sans doute, pour une part, les mêmes qui acclament joyeusement Jésus et qui, quelques heures plus tard, réclament sa mort. Il y a là, ne nous y trompons pas, une image, saisissante de réalité, du cœur de l’homme, de notre propre cœur.
Nous aussi, nous vénérons le Fils de Dieu. Certains lui chantent des louanges lors d’offices, s’agenouillent devant Lui, le prient de toute sortes de manières en lui faisant confiance. Mais nous sommes – nous le savons bien – aussi capables de le renier, de l’oublier, de lui cracher au visage lorsque ce visage prend la figure concrète de l’humanité bafouée, humiliée, rejetée, écrasée par les rouages aveugles de notre économie, par les trahisons de nos amours, par l’indifférence dont notre société chloroformée nous invite à enfiler l’étroit costume !
La semaine qui nous conduit à la fête de Paques, s’ouvre devant nous comme le résumé, l’icône dramatique de notre propre vie spirituelle. En nous, à chaque instant, se rejoue le combat entre la lumière et la nuit, entre la vie et la mort, la lutte entre « la pesanteur et la grâce ».
Nous voulons acclamer Celui qui, acceptant sa mort nous offre d’être Vivants avec lui dans l’éternité divine, mais nous laissons les clous abjects s’enfoncer dans sa chair, dans la chair de femmes, d’enfants et d’hommes humiliés aux quatre coins du monde, mais aussi tous proches de nous dans nos familles, nos quartiers, nos amis et aussi dans la chair de nos doutes, de nos peurs et de nos inquiétudes.
Comme la foule à l’entrée de Jérusalem, la fête des Rameaux vient nous rappeler que croire, c’est mener une lutte spirituelle contre les forces de la nuit, en nous et autour de nous.
« Je vais t’aider, mon Dieu, à ne pas t’éteindre en moi... » écrivait Etty Hillesum, jeune juive déportée à Auschwitz.>>
Ce commentaire des Rameaux écrit par Bertrand Révillon en 2009 et à peine adapté garde une actualité cuisante lorsqu’on fait le rapprochement avec ce que nous vivons actuellement. Bon dimanche ! Restez chez vous, sauvez des vies !
4 avril 2020
Merci à Anne-Marie Chételat de nous offrir cet envol matinal. Bon samedi à chacunE !
3 avril 2020
Méditation de ce vendredi 3 avril proposée par Christine.
Certes, cette période est déroutante, interpellante, angoissante parfois. Elle nous met dans des situations inédites, des situations à tous niveaux à ré-inventer. Comme le malade aveugle de cette histoire, osons être créatifs, osons dépasser nos limites, osons rêver la sortie de cette crise sanitaire et économique, partageons nos préoccupations, racontons-nous nos joies du quotidien et nos bons plans pour garder le moral.
Rappelons-nous surtout qu’ailleurs, en Grèce dans les camps de réfugiés, en Syrie détruite par la guerre, en Afrique où les structures hospitalières sont précaires, dans les bidonvilles de Rio ou d'ailleurs, ou plus proche de nous parmi les travailleurs qui perdent leurs salaires et dont les commerces sont mis en péril, des gens vivent cette crise de manière très dramatique.
Unissons nos prières et nos pensées aussi pour toutes ces personnes inconnues, proches et lointaines, violemment frappées par cet effroyable virus qui aura un impact négatif beaucoup plus sévère et durable pour elles. Portons-les dans nos messages d’espoir et de solidarité.
1er avril 2020
Au détour d’une balade je m’étais arrêté à la grotte de sainte Colombe, à Undervelier. Un lieu connu, mais qui s’y arrête encore? A cet endroit est érigée une statue de Colombe, jeune fille ayant fuit les persécutions en Saragosse et vint s’établir à Sens, en Bourgogne où après avoir rejoint une communauté de croyants, elle subit le martyre le 31 décembre 274, refusant de renier sa foi chrétienne devant les occupants romains.
Colombe est donc considérée comme une figure exemplaire du christianisme, une sainte, vivant dans l’éternelle Lumière. De nombreux croyants l’invoquent dans leur prière pour être soutenus dans leur désir de communier à l’Espérance de la résurrection.
Voici une prière adressée à Colombe, pour avec elle, nous rapprocher de Dieu :
Je suis là devant toi en toute humilité,
mes mots ne sont que mes mots, mon corps n’est de chair,
c’est dans l’immensité de mon amour que je te donne ma prière.
Bénis sois-tu Colombe d’apporter la Paix,
d’apporter la Paix en moi,
d’apporter la Paix sur la Terre et dans l’Univers.
Bénis sois-tu Colombe d’être celle que les hommes et les femmes
attendent pour leur montrer leur chemin de prière et de foi.
Bénis-moi sur mon chemin, dans chacun de mes pas
et bénis ma famille, bénis ceux que j’aime.
Fais que la conscience dans ce monde s’élève,
fais que la conscience dans mon monde à moi s’élève.
Fais que tout soit relié et que la lumière
s’accomplisse dans chacun des coins les plus sombres de ma vie,
de cette Terre et de l’Univers.
Mes mots ne sont que mes mots,
mon corps n’est que de chair,
mais c’est avec le meilleur de moi-même
que je t’adresse cette prière.
Ecoute les plaintes des enfants de ce monde,
regarde leurs larmes,
je les dépose à tes pieds
pour que le meilleur s’accomplisse pour chacun,
le meilleur pour notre Terre,
le meilleur pour l’Univers entier.
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25 mars 2020
Dans les moments particuliers que nous traversons liés à cette crise causée par le coronavirus, il est légitime de se demander ce qui sortira de cette période.
Ce confinement imposé, ces commerces et écoles fermés, cette économie au ralenti, cette distance sociale imposée changent la vie de nous tous et nous obligent à trouver des stratégies pour passer au mieux ce temps dont nous ne savons pas combien il durera.
Est-ce un bien, est-ce un mal? Peut-être que oui, peut-être que non…
Vivre au ralenti nous invite à l’introspection, le manque de contacts sociaux directs nous pousse à développer notre créativité pour garder différemment le lien avec nos proches, ce qui semblait important auparavant dans notre consommation quotidienne se trouve brusquement relégué à quelque chose d’accessoire. Nous conscientisons que l’économie à l’échelle mondiale a ses limites et qu’il est préférable de penser local, s’approvisionner et fabriquer local.
De cette crise naîtra peut-être un monde plus respectueux de la terre et de ses richesses, plus solidaire et plus basé sur les relations que sur le profit. Peut-être que oui, peut-être que non….
Mais rêvons-le, espérons-le, serrons-nous les coudes et contribuons, par des petits gestes gratuits et bienveillants distribués autour de nous, à tisser une chaîne d’amitié et d’amour qui nous relie au plus Grand.